L’administration Trump durcit le ton contre Harvard, suspendant les visas étudiants et gelant les fonds fédéraux. En cause : des accusations d’antisémitisme et de dérives progressistes. L’université riposte en justice, dénonçant une attaque politique sans précédent.



Le bras de fer entre Donald Trump et l’université de Harvard franchit une nouvelle étape. Le candidat républicain à la présidentielle, redevenu figure centrale de la politique américaine, a ordonné la suspension des visas étudiants internationaux liés à l’institution et le gel immédiat des fonds fédéraux alloués à l’université.

Trump accuse Harvard de promouvoir un climat « hostile aux valeurs américaines », pointant du doigt une « culture progressiste toxique » et des « dérives antisémites tolérées sur le campus ». Ces mesures surviennent alors que des tensions croissantes agitent les universités américaines autour de la liberté d’expression et des positions politiques sur le conflit israélo-palestinien.

Harvard dénonce une décision arbitraire et « une attaque frontale contre son autonomie académique », et a saisi la justice fédérale pour contester les sanctions. « Ce précédent est dangereux pour toutes les institutions universitaires du pays », a déclaré le recteur par intérim.

Avec plus de 20 % de ses étudiants provenant de l’étranger et une large dépendance aux financements publics pour ses programmes de recherche, Harvard voit son prestige et sa stabilité financière menacés.
Cette offensive soulève une question majeure : l’université est-elle devenue le nouveau champ de bataille de la guerre culturelle américaine ?