Une salve de surtaxes douanières signées par Donald Trump secoue les places boursières mondiales, faisant resurgir les spectres des grandes guerres commerciales du XXe siècle. Les investisseurs s’inquiètent d’un choc durable sur la croissance mondiale, dans un climat électoral sous haute tension.
Les marchés financiers ont vécu un vendredi noir. Wall Street vacille, l’Europe encaisse, l’Asie plonge. À l’origine de cette onde de choc : un décret de Donald Trump imposant des droits de douane pouvant aller jusqu’à 41 % sur des produits importés de plus de 50 pays. Une décision unilatérale aux accents nationalistes, à l’heure où la mondialisation peine déjà à reprendre son souffle.
Le président américain frappe fort : l’Union européenne, le Japon, la Corée du Sud, mais aussi des alliés stratégiques comme le Canada et Taïwan, subissent des hausses tarifaires inédites depuis les années 1930. La Suisse est particulièrement visée avec 39 % de surtaxes. Le Vietnam, l’Indonésie ou encore les membres de l’USMCA (hors produits couverts) ne sont pas épargnés.
Conséquence directe : les indices boursiers décrochent. Le CAC 40 cède 2,17 %, le DAX perd 1,85 %, tandis que les marchés asiatiques enregistrent des baisses plus prononcées, notamment Séoul avec -3,88 %. Les valeurs les plus sensibles au commerce international — pharmaceutiques, industrielles, financières — sont les premières à plonger.
Derrière cette offensive douanière se cache une stratégie électorale claire. À moins de 100 jours de la présidentielle américaine, Trump choisit l’escalade protectionniste pour galvaniser son électorat. Mais cette tactique risque de raviver les tensions internationales et d’aggraver le ralentissement du commerce mondial déjà entamé.
Les marchés redoutent un effet domino : hausse des coûts d’importation, baisse de compétitivité, représailles ciblées, instabilité monétaire… Autant de facteurs qui pourraient affaiblir une économie mondiale encore convalescente. L’Europe, déjà à la peine, pourrait en faire les frais, tout comme les pays émergents pris en étau.
D'ici au 7 août, les pays visés peuvent encore négocier. Mais le ton est donné : Trump veut redessiner les règles du jeu mondial à son image. Dans cette nouvelle phase d’incertitude géoéconomique, les investisseurs n’ont qu’une certitude : la volatilité est de retour. Et avec elle, la peur d’un choc durable.
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