Donald Trump joue à nouveau la carte des tarifs douaniers pour redessiner le commerce mondial. Sa politique protectionniste, centrée sur l’Amérique d’abord, met sous pression la Chine, le Canada, le Mexique et l’Union européenne, attisant les tensions économiques mondiales.



Pékin ne compte pas se laisser faire. Face à l’annonce d’un tarif additionnel de 10 % sur les importations chinoises dès mars, la Chine avertit qu’elle usera de toutes les contre-mesures nécessaires. Cette escalade commerciale entre les deux premières puissances économiques pourrait peser lourdement sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, en particulier sur les secteurs des semi-conducteurs et des biens manufacturés.

Les tensions ne s’arrêtent pas là. Trump menace également de frapper le Canada et le Mexique avec des tarifs de 25 % sur toutes leurs exportations vers les États-Unis. Initialement abandonnée, cette menace refait surface avec une mise en application potentielle dès le 4 mars. Un coup dur pour l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), pierre angulaire du commerce nord-américain.

L’Union européenne n’est pas épargnée. Les droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium imposés par Trump en février marquent une nouvelle offensive contre Bruxelles. Une riposte européenne pourrait viser les exportations américaines de voitures, un secteur clé pour l’économie des États industriels américains et, potentiellement, pour l’élection présidentielle.

Ces décisions protectionnistes ne sont pas sans conséquence. En augmentant les coûts d’importation, Trump risque d’alimenter l’inflation aux États-Unis, compliquant la tâche de la Réserve fédérale dans sa gestion des taux d’intérêt. Entre tensions commerciales et incertitudes monétaires, la politique économique américaine pourrait redessiner l’équilibre du commerce mondial et impacter durablement la croissance globale.