Les États-Unis durcissent leur politique commerciale. À partir du 4 mars, les importations chinoises, canadiennes et mexicaines seront soumises à des droits de douane accrus. Donald Trump justifie cette décision par des impératifs de sécurité nationale, mais ces mesures risquent d’envenimer les relations économiques et de déclencher des représailles commerciales.
Washington frappe fort en imposant une hausse significative des tarifs douaniers sur plusieurs catégories de produits en provenance de Chine, du Canada et du Mexique. Selon l’administration Trump, ces taxes visent à réduire la dépendance économique des États-Unis et à protéger l’industrie nationale, notamment dans les secteurs stratégiques comme l’acier, l’aluminium et les technologies avancées.
La Chine est la principale cible de cette nouvelle offensive commerciale. Pékin est accusé de pratiques déloyales et de menacer la souveraineté économique américaine en subventionnant massivement ses entreprises. Les droits de douane sur certains produits chinois seront doublés, portant les taxes sur l’électronique et l’industrie manufacturière à des niveaux records.
Le Canada et le Mexique, pourtant partenaires des États-Unis dans l’accord de libre-échange USMCA (ex-ALENA), ne sont pas épargnés. L’acier, l’aluminium et certains produits agricoles verront leurs tarifs augmenter de 25 %, une mesure qui mettra à rude épreuve les chaînes d’approvisionnement nord-américaines.
Face à cette offensive, les représailles ne se sont pas fait attendre. La Chine a annoncé des contre-mesures immédiates, notamment des taxes additionnelles sur les exportations agricoles américaines, frappant ainsi un électorat clé pour Donald Trump. Ottawa et Mexico dénoncent une violation des accords commerciaux et envisagent des restrictions sur certains produits américains.
Ces tensions risquent d’avoir des répercussions majeures sur l’inflation aux États-Unis. En augmentant le coût des importations, ces nouvelles taxes pourraient provoquer une hausse des prix pour les consommateurs et contraindre la Réserve fédérale à revoir sa politique monétaire.
Dans un contexte de récession mondiale et d’élections américaines, cette guerre commerciale relancée par Trump pourrait redessiner les alliances économiques et fragiliser la reprise post-pandémie. Reste à savoir si cette stratégie protectionniste renforcera réellement l’économie américaine ou si elle déclenchera un nouveau cycle d’incertitude sur les marchés mondiaux.
Laisser un commentaire