Donald Trump menace d’imposer des droits de douane de 100 % à toute nation soutenant une alternative au dollar, ravivant les tensions économiques avec les BRICS et accélérant la dédollarisation mondiale.
L’ancien président américain ne mâche pas ses mots. Sur son réseau Truth Social, il a lancé un avertissement cinglant aux membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et à toute nation tentée par une monnaie alternative au billet vert. Selon lui, les États-Unis doivent empêcher toute initiative qui affaiblirait leur domination financière, sous peine d’imposer des sanctions commerciales drastiques.
Cette déclaration intervient dans un contexte où les BRICS intensifient leurs efforts pour réduire leur dépendance au dollar dans les échanges internationaux. Pékin et Moscou, en particulier, ont renforcé leur utilisation du yuan pour contourner les sanctions américaines et affirmer leur autonomie économique. La perspective d’une monnaie commune des BRICS, évoquée depuis plusieurs mois, menace directement l’hégémonie du dollar, et Trump entend y mettre un coup d’arrêt brutal.
Mais une telle stratégie protectionniste pourrait se retourner contre les États-Unis eux-mêmes. Moscou a déjà averti que forcer les nations à utiliser le dollar ne ferait qu’accélérer le mouvement inverse. Par ailleurs, ces menaces risquent de pousser encore davantage les pays émergents vers des solutions alternatives, comme l’or ou les cryptomonnaies, pour sécuriser leurs échanges.
Au-delà des BRICS, Trump menace également d’imposer 25 % de droits de douane sur les importations pétrolières du Mexique et du Canada, une mesure qui pourrait entrer en vigueur dès le 1er février. Cette posture radicale rappelle sa politique commerciale agressive de son premier mandat, où il avait engagé des guerres tarifaires contre la Chine et d’autres partenaires économiques.
Cette nouvelle escalade pose une question cruciale : les États-Unis ont-ils encore les moyens de dicter les règles du jeu monétaire mondial ? Face à un bloc BRICS de plus en plus organisé et à la diversification des échanges internationaux, la suprématie du dollar est plus que jamais mise à l’épreuve. Trump, en agitant la menace protectionniste, pourrait bien précipiter ce qu’il redoute le plus : la fin du monopole du billet vert sur l’économie mondiale.
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