Mario Antonio Palacios, 45 ans, a plaidé coupable de complot dans l'assassinat de Jovenel Moïse en 2021, devenant le cinquième des 11 accusés à Miami à reconnaître sa culpabilité. Palacios pourrait faire face à la prison à vie, mais un accord avec les procureurs reconnaît son rôle mineur dans le complot.



Un ancien soldat colombien, Mario Antonio Palacios, a plaidé coupable de complot dans l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse en 2021. À 45 ans, Palacios devient le cinquième des 11 accusés à Miami à reconnaître sa culpabilité dans cette affaire qui a plongé Haïti dans la violence et les troubles politiques.


Lors d'une audience devant le juge fédéral José E Martínez, Palacios a plaidé coupable de trois chefs d'accusation, dont complot en vue de commettre un meurtre ou un enlèvement en dehors des États-Unis. Assis aux côtés de son avocat, Alfredo Izaguirre, Palacios a répondu « Oui, votre honneur » en espagnol lorsqu'on lui a demandé s'il plaidait coupable.


Selon les procureurs, les conspirateurs avaient initialement prévu d'enlever le président haïtien, mais ont ensuite décidé de le tuer. Ils espéraient ainsi remporter des contrats sous le successeur de Moïse. Le complot a impliqué une vingtaine d'anciens soldats colombiens et plusieurs doubles citoyens haïtiens-américains.


Bien que Palacios puisse faire face à la prison à vie lorsqu'il sera condamné le 1er mars, les procureurs ont reconnu qu'il avait joué un rôle mineur dans le complot. Son avocat, Alfredo Izaguirre, a déclaré aux journalistes après l'audience que Palacios « ne savait pas dans quoi il allait s'embarquer. Il ne faisait pas partie du plan » et qu'il n'avait aucun pouvoir de décision concernant le complot.


L'assassinat de Jovenel Moïse a eu lieu le 7 juillet 2021, lorsque le président haïtien a été abattu de 12 balles dans sa résidence privée près de Port-au-Prince. Son épouse, Martine Moïse, a également été blessée lors de l'attaque. Trois accusés ont déjà été condamnés à la prison à vie, et un quatrième, Joseph Vincent, attend sa condamnation en février après avoir plaidé coupable ce mois-ci.


Le procès des accusés est prévu en mai 2024, bien que la date ait été plusieurs fois reportée. Haïti a été confronté à une recrudescence de la violence des gangs depuis l'assassinat de Moïse, conduisant à une demande de déploiement d'une force armée étrangère. Bien que le Conseil de sécurité de l'ONU ait voté pour une force multinationale dirigée par le Kenya en octobre, le déploiement a pris du retard, en attendant le verdict d'une affaire visant à le bloquer. Une décision est attendue en janvier.