La Cour de justice de l’Union européenne a rendu un verdict sans appel : Ursula von der Leyen a violé les règles de transparence en refusant de divulguer des échanges cruciaux avec le PDG de Pfizer. Une décision qui relance les débats sur l'opacité des contrats liés à la pandémie.



Dans une décision historique rendue publique ce mardi, la Cour de justice de l’Union européenne a jugé que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a enfreint les obligations de transparence imposées par le droit communautaire. En cause : son refus de publier les SMS échangés avec Albert Bourla, PDG du géant pharmaceutique Pfizer, au cœur de négociations d’un contrat de 35 milliards d’euros pour l’achat de vaccins contre la COVID-19.

La justice européenne souligne que ces messages, bien qu’informels, relèvent de documents publics dès lors qu’ils concernent des décisions officielles engageant l’Union. Ce camouflet judiciaire fragilise la crédibilité de la Commission, déjà critiquée pour sa gestion opaque de certains contrats pendant la crise sanitaire.

Des voix au Parlement européen réclament désormais l’ouverture d’une enquête plus large et appellent à renforcer les mécanismes de contrôle démocratique sur les instances exécutives de l’UE. Le cabinet de Mme von der Leyen n’a pas encore réagi à cette décision.