Un célèbre avocat haïtiano‑américain prédit un coup de filet fédéral visant des personnalités venues d’Haïti, dans le sillage de l’arrestation de l’homme d’affaires Pierre Réginald Boulos – Washington confirme vouloir expulser toute personne impliquée dans la criminalité haïtienne.



Lundi 21 juillet, sur les ondes de Radio Métropole, Me Frandley Denis Julien, avocat en immigration basé à Miami, a provoqué un véritable séisme médiatique en annonçant que les autorités américaines se préparaient à procéder à une vague d’arrestations visant des figures haïtiennes connues vivant aux États-Unis. Selon lui, l’interpellation récente de l’homme d’affaires Pierre Réginald Boulos ne serait que le début d’un vaste plan d’opérations juridiques.

« Après l’arrestation de M. Pierre Réginald Boulos, j’ai parlé à des amis bien informés. Ils m’ont confié que le pays sera secoué. Les autorités américaines s’apprêtent à procéder à de nombreuses arrestations de personnalités haïtiennes connues », a déclaré Me Julien sans donner plus de précisions sur les profils ciblés. Ce coup de semonce survient dans un climat diplomatique et judiciaire déjà tendu.

Le même jour, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a réaffirmé, dans une déclaration officielle, l’engagement des États-Unis à expulser toute personne résidant sur leur territoire et soupçonnée d’être liée à des activités criminelles ou au financement de l’instabilité en Haïti. Selon ses propos, cette stratégie s’inscrit dans le soutien de Washington à la restauration de la sécurité dans le pays caribéen, en proie à une violence alimentée par les gangs et les trafics transnationaux.

L’arrestation de Pierre Réginald Boulos reste entourée de mystère. Officiellement, aucune charge n’a encore été rendue publique par les autorités américaines. Plusieurs pistes sont néanmoins évoquées, notamment des irrégularités migratoires, du blanchiment d’argent ou encore des liens présumés avec des réseaux criminels. En attendant plus de détails, son cas semble servir de signal fort envoyé à d’autres figures de la diaspora haïtienne vivant sur le sol américain.

Dans les communautés haïtiennes de Miami, Boston ou New York, la panique commence à se faire sentir. Des chefs d’entreprise, anciens responsables politiques ou figures médiatiques se rapprochent en urgence d’avocats spécialisés en immigration ou en droit pénal pour faire réévaluer leurs dossiers administratifs. Des rumeurs circulent également selon lesquelles plusieurs dizaines de noms auraient déjà été transmis par le Département de la Sécurité intérieure (DHS) au Département de la Justice (DOJ) en vue d’enquêtes croisées.

Le message est clair : toute personne soupçonnée de financer ou de soutenir la criminalité haïtienne, même de manière indirecte, pourrait être visée. Ce virage sécuritaire confirme l’approche adoptée par l’administration Trump dans son second mandat, marquée par une tolérance zéro à l’égard des profils étrangers jugés suspects ou déstabilisants.

Avec cette annonce, Me Frandley Denis Julien ne fait pas que sonner l’alarme : il pousse à la prudence, à la vigilance, et appelle les Haïtiens vivant aux États-Unis à mettre à jour leurs dossiers juridiques. En l’absence de transparence sur les accusations portées contre Pierre Réginald Boulos, chacun tente de lire entre les lignes. Mais une chose est sûre : la justice américaine, désormais dotée de ressources accrues, semble bien décidée à poursuivre ses investigations sur des personnalités qui, jusque-là, se croyaient à l’abri.