Voyage aux États-Unis : nouvelle exigence pour la demande d'ESTA
Par KOZE IMIGRASYON    11 Juin 2025   
Depuis avril 2024, les autorités américaines ont amorcé une transformation majeure du système électronique d’autorisation de voyage ESTA en introduisant une nouvelle exigence : le téléchargement obligatoire d’un selfie de type passeport, en plus du scan traditionnel du passeport. Cette évolution, désormais en cours de déploiement sur la plateforme officielle esta.cbp.dhs.gov, vise à renforcer les mesures de sécurité en authentifiant davantage l’identité des voyageurs exemptés de visa.
Le selfie demandé doit respecter les standards d’une photo de passeport : fond neutre, visage dégagé, expression neutre. Ce cliché, combiné aux informations biométriques du passeport, permettra aux autorités de procéder à une vérification faciale croisée avant le départ, réduisant ainsi les risques d’usurpation d’identité et de fraude à l’entrée.
Qui est concerné par cette nouvelle mesure ?
Tous les citoyens des pays membres du Visa Waiver Program (VWP), soit 40 nations, dont la France, le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou encore le Japon. L’ESTA, qui coûte actuellement 21 dollars, permet à ses détenteurs de voyager sans visa pour des séjours de 90 jours maximum à des fins touristiques, professionnelles ou de transit.
En plus du selfie, les voyageurs devront également scanner leur passeport biométrique. Le processus devient donc plus complet, mais également plus intrusif, suscitant des questions sur la protection des données personnelles. Le Département de la Sécurité intérieure (DHS) affirme que ces informations sont stockées de manière sécurisée, conformément aux normes fédérales.
Les délais d’obtention de l’ESTA restent généralement courts — souvent quelques heures — mais les autorités recommandent toujours de soumettre la demande au moins 72 heures avant le départ.
Autre nouveauté depuis 2022, l’ESTA est également requis pour les entrées terrestres, notamment en provenance du Canada ou du Mexique, ce qui généralise son usage à l’ensemble des points d’entrée américains, pas uniquement les aéroports.
À l’approche de la Coupe du monde de football 2026, que les États-Unis co-organisent, ces ajustements technologiques visent à accélérer et sécuriser les flux touristiques, tout en répondant à une logique de contrôle migratoire renforcé, chère à l’administration Trump.
Enfin, un projet à l’étude pourrait faire grimper les frais d’ESTA à 40 dollars, une décision qui ferait débat mais serait justifiée par les autorités comme un « investissement dans la sécurité nationale et les infrastructures numériques du contrôle aux frontières ».
Avec ce virage biométrique, l’ESTA entre dans une nouvelle ère, mêlant sécurité, technologie et politique migratoire. Les voyageurs devront s’adapter à ces nouvelles exigences, preuve que l’accès aux États-Unis reste étroitement encadré, même pour les visiteurs les plus réguliers.
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